La valeur stilistique des pronoms
La valeur stilistique des pronoms. Le sub>stantive. L’article, La sub>stantivatio. L’adjectif. Le verbe. Les pronoms
La valeur stilistique des pronoms
Le sub>stantive
L’aspect stylistique du sub>stantive
L’article
La sub>stantivation
L’adjectif
Le verbe
La valeur stylistique des formes verbales
Les pronoms
Le francais parle et les modalites
La valeur stilistique des pronoms
La valeur grammaticale du pronom reside dans son aptitude de representer un etre, une chose, une idée, sans les nommer directement. Il comport une idée d’indication. La valeur stilistique des pronoms depend des nuances expressives que leur choix et la maniere de les employer peut apporter a l’enonce. D’autre part,certains employs des pronoms sont particuliers a tel out el autre style de la langue, ce qui leur confere une couleur stilistique speciale. Ce sont les pronoms personnels et les demonstratifs don’t le choix et l’emploi offrent le plus grand nombre de varietes expressives.
On pourrait indiquer d’autres manieres d’employer les pronoms personnels qui comportent des nuances expressives. Ainsi, l’emploi parallele des pronoms personnels tonique et atones(comjoints et disjoints) est un des moyens efficacies de mettre en valeur la personne qui agit ou qui sub>it l’action et de l’opposer a une autre. Ce procede se trouve egalement dans la prose et la poesie francaise:
Ex: Et lui, que disait-il alors, Thorez? “Francais, unissez-vous! ’ (L. Aragon. Maurice Thorez et la France) p.214
Ex: Il chantait lui sous les balles. Des mots sanglant est leve (L. Aragon. Ballade de celui qui chanta dans les supplices) p.214
Le pronom nous, don’t le role essential est de designer le sujet parlent en commun avec une autre personne peut parfois souligner leur communaute, leur union, l’identite de leurs interest et aspirations. C’est le fait par exemple, dans quelques chants revolutionnaires:
C’ets la lutte finale:
Groupons-nous, et demain
L’internationale
Sera le genre humain.
(L’Internationale)
Souvent on oppose pour un effet de contraste les deux formes du pluriel nous et vous:
Lorsque nous sapons par ses bases
Votre edifice mal d’aplomb,
Vous nous repondez par du plomb
Ou vous nous>
(J. B. Clement. Liberte, egalite,fraternite)
Le sub>stantive
On remarque que le francais parle hesite parfois sur le genre de certains sub>stantives. Ce sont la des ecarts plus ou moins usuels quant a la norme de la langue. Ainsi, on feinise volontiers les noms a initiale vocalique, tells que: après-midi, elastique, hotel, incendie; car, lorsqu’ils sont precedes de l’article indefini, ce dernier est pronounce [yn]. Il arrive que la langue parlee familiere intervertit les genres dans des formulas a valeur affective, traduisant la tendresse, l’affection. Ainsi, on dit a une femme; mon petit et ma vielle a un homme:
ce n’est pas ma faute, dit-elle. Je t’aime tant, je t’assure!
Oui, mon petit, je sius sure. (R. Rolland. L’ame enchantee)
la plupart des sub>stantifa francais ne changent pas de forme au pluriel. Dans le francais moderne l’expression du nombre est analytique. Elle se realize au moyen d’un mot-outil, article ou determinative. L’expression synthetique du nombre, proper a l’ancienne langue, ne survit que dans le groupe des sub>stantives en –al et –ail. La langue parlee, comme nous l’avons vu, tend a unifier les ormes rgammaticales. Cette tendance se realize aussi dans l’unification des formes du singulier et du pluriel des sub>stantives en –al. -ail
on remplace les formes normatives du pluriel: coraux, emaux, par corails, emails
L’aspect stylistique du sub>stantive
La valeur stylistique des sub>stantives est liee a leur sens grammatical. Se sub>stantives servent a designer les choses, les etres animes et les notions abstraites, les qualities et les actions. Les categories grammaticales du nom fr sont generalement exprimees par l’article
Le genre des sub>stantives ne peut avoir qu’une valeur stylistique resteinte, car il est trop bien defini et ne prete pas au choix. On hesite parfois sur le genre de certains sub>stantifs. La categorie du genre acquiert parfois un certain role stylistique dans les oeuvres litteraires. Les auteurs de romans et nouvelles historiques pretent, a dessein, a certains sub>stantifs le genre qui leur avait ete proper autrefois, ce qui confere au discourse des personages ou de k’auteur une teinte archaique et transporte le lecteure dans une qpoque revolue. Le roman de V. Hugo Notre-Dame de Paris don’t l’action se passé au XV siecle: “ce grand image de Saint-Christophe”, selon l’usage de l’epoque, les hesitations sur le genre de ce sub>stantifs ayant existe jusqu’au XVII s.
Animaux ou objets personifies figurant alors, selon le genre des noms qui les designent, comme des personages de la societe humaine, homes et femmes, respertivement:
Dame Belette,demoiselle Belette,dame Mouche,maitre Corbeau,maitre Renard, Messire Rat; ca, Messieurs les chevaux,payez-moi de ma peine (Le Coche et la Mouche)
Les choses personnifiees representent aussi des etres vivants, homes et femmes, selon le genre des sub>stantifs qui les nomment:
Vous vpulez de l’argent, o Mesdames les Eaux! (Le Berger et la Mer)
Le nombre. La plupart des sub>stantifs fr ont au pluriel le meme sens lexical qu’au singulier. Certains sub>stantifs abstraits non nombrables employes au pluriel prennent un sens plus concret qu’au singulier:
L’amitie, la bonte, la tendresse, les amities, les bontes, les tendresses
L’opposition met en relief la difference semantique entre le singulier et le pluriel des sub>stantifs en question:
La liberte-les libertes-droits et privileges, immunites
La grandeur-les grandeurs-dignites,honneur
L’article
1. L’emploi qu’on fait de l’article dans la langue parlee presente peu de traits particuliers. On suit les regles generales de la grammaire fr, touchant le choix, l’emploi et l’omission de l’article. Il n’y a que quelques remarques a faire sur l’emploi et l’omission de l’article. Il n’y a que quelques remarques a faire sur l’emploi de l’article avec les noms propres de personnes et les sub>stantives mis en apostrophe.
2. L’article defini apparait souvent devant les noms propres. On le met devant les noms de femmes (la Fanchon, la Marie), devant les noms forme d’apres le nom du mari ou dup ere(la Thenardiere de Thenardier, la Maheude de Maheu):
La Valentine, elle ne le quiette pas des yeux (J. Anouilh. Le voyageur sans bagages)
3. l’emploi de l’article signale par ces derniers exemples, proper aux parlers locaux s’est repandu dans le fr parle, notammemt dans le language familier; la langue normalisee ne le souffre pas. Il confere a l’enonce une nuance de familiarite intime, accusee:
-Vous n’avez pas vu la Ninette?... J’avais besoin d’etre rassure sur les pratiques de la Ninette…
cette Nina pouvait mener une double vie (A. Blondin. Les enfants du bon Dieu)
dans la conversation courant l’article accompaghe souvent les noms
de famille puor designer un ou plusieurs members de la famille:
-c’est ce soir que nous dinons chez les Villard? (R. Rolland. L’ame enchantee)
5. La langue parlee familiere afeectionne l’emploi de l’article defini avec les sub>stantives en apostrophe. Cet employ gagne toujours du terrain:
-quoi! L’ami,ce croc est a la mode? (E. Rostand. Cyrano de Bergerac)
salut,les gars! (J. Laffitte. Rose France)
La sub>stantivation
La sub>stantivation est un fait de la langue de grande portee pour le systeme du sub>stantives fr. Le passage d’un mot se rapportant a une des autres parties du discours dans le grouped u sub>stantive est une precieuse source d’enrichissement du vocabulaire fr.
la sub>stantivation est un procede linguistique qui porte sur toutes les parties du discourse. Dans la langue d’aujourd’hui tres nombreux et usuels sont les adjectives sub>stantives: joindre l’utile a l’agreable; l’essentiel, le possible, le reel, le vrai, l’etonnant
la sub>stantivation est souvent un acte de creation individuelle, c’est-a-dire un fait de style qui interesse la stylistique. Voici quelques exemples de mots detaches,sub>stantives pas les bons ecrivains. Ce ne sont pas encore de vrais sub>stantives, l’article ne les transforme pas definitivement en noms-c’est un joli moyen de mise en relief:
Duroy ayant leve par desoeuvrement les yeux vers le mur, M. Waller lui dit de loin,avec un desir visible de faire valoir son bien:
-vous regardez mestableaux? Le mes sonna.
-Je vais vous les montrer. (G. de Maupassant. Bel-Ami)
4. la sub>stantivation de l’infinitif n’est plus un procede productif. Cependant on en releve des exemples chez les poetes et les ecrivains a tendances philosophiques:
O mon ame, quell s’en aller et quell souffrir!
Et quell vivre toujours, pour les rouges conquetes
De l’or; quell vivre et quell souffrir et quell mourir! (E. Verhaeren. Les soirs, au loin)
A l’aide de l’article on sub>stantivise facilement non seulement des mots detaches, mais, egalement, des groupes syntaxiques, voire des propositions entieres, qui fonctionnent alors dans la phrase comme un suel terme de la proposition exprime habituellement par un sub>stantif:
Quand elle tourna ses yeux vers lui,son visage leve, le Ma cherie qu’il allait dire s’arreta sur ses levres (L. Aragon. Les Communistes)
L’adjectif
On pouet signaler certaines particularites dans la formation des degrees de comparaison de certains adjectives. On sait que le fr forme les degrees de comparaison des adjectives avec l’adverbe plus(grand,plus grand, le plus grand),n’ayant garde que 3 formes suppletives: meilleur, pire, moindre. Ces survivances, la langue parlee les evite, pour former les degrees de comparaison des adjectives bon, mauvais, petit d’apres le modele commun a tous les autres adjectives fr:
…Et c’est mauvais, ca, la rupture d’unite. Il n’y a rien de plus mauvais. (M. de Saint Pierre. Les ecrivains)
C’est dans lalangue parlee familiere qu’on observe un gout pronounce a employer adjectivement des sub>stantives et certains adverbs tres usuels(bien, mieux) Voici quelques phrases montrant l’emploi des formes adjectives comme epithets et attributs:
ce garcon etait bien, Annette aussi tres bien. (R. Rolland)
il est tres bien, ton chapeau, dit Mlle Grmaine. (E. Triollet. Les fantomes…)
le plus souvent un sub>st adjective est employe en function d’attribut:
“elle est desordre”, disait d’elle la mere Costadot. (Fr. Mauriac. Les chemins de la mer)
la langue parlee affectionne un tour special du type: une drole d’histoire, un diable d’homme. Dans ce tour le mot determinant precede le determine auquel il est relie par la preposition de. Le premier mot est, au point de vue syntaxe, plus independent, plus autonome, ce qui fait ressortir le sens qualificatif et la valeur d’appreciation don’t il est le porteur. Ainsi ce tour rencherit sur un adjective-epithete:
c’est une drole de raisonnement, quand meme! (l’elaboration du fr elementaire) tu es craimenet un drole de garcon, Etienne…(H. Troyat. La tete…)
l’adjectif caracterise l’objet en designant ses traits particuliers, ses qualities et ses defauts. L’adjectif a souvent une valeur d’appreciation. Quant aux nuances stylistiques apportees par l’adjectif (l’adjectif-epithete en particulier), elles ressortiront nettement si on le compare avec les autres faits de grammaire servant a qualifier un objet.
le francait se sert pour qualifier un objet, non seulement d’adjectifs-epithetes, mais aussi de complements de nom-de sub>stantives rattaches au determine par une proposition.2 constructions rapprochees par leur: valeur grammaticale et signification lexicale: livre d’enfant(livre pour enfant), livre enfantin (livre naïf)
l’adjectif-epithete et le complement de nom se retrouvent dans toutes les spheres de la communication et n’ont pas de couleur stylistique specifique. On pourrait indiquer les adjectives relatifs, de formation savante qui on tune nuance plutot terminologique et s’emploient surtout en styles ecrits:
adjectif estival – fleurs estivales, maladies estivales
complement d’ete – soir d’ete, robe d’ete
on les trouve dans la prose:
C’etait un cote de bord de mer,estival, bleu,blanc, vert, sur le fond ocre des maisons. (P. Courtade. Nouvelles)
hibernal – repos hibernal des plantes, plantes hibernales
hivernal – les froids hivernaux
septentrional – les peoples septentrionaux
la comparaison des adjectives livresques avec des complements de nom respectifs d’un usage commun:
artisanal,-e – d’artisan
autumnal,-e - d’automne
chevalin,-e - de cheval
le quantite d’un objet sagnalee par un adjective peut etre nommee par un sub>stantive de valeur abstrait, appurtenant a la meme famille de mots que l’adjectif en question:
chaud-chaleur
tender-tendress
vieux-vieillesse
Le verbe
Dans la conversation qui touché le plus souvent les faits de la vie courante, les problemes du jour, on use largement du present de l’indicatif. Il marque les actions qui coincident avec le moment de la parole, que celles qui se rapportent a une periode plus ou moins etendue du present, ou qui se repetent au cours de cette periode:
Maman,tu es la? - Bien sur, puisque jet e parle. (A. Stil. Le premier choc)
- Mais pourquoi pleures-tu?... Est-ce que tu as mal? Voyons, disnous pourquoi tu pleures? (M. Ayme. Les contes…)
Dans la langue parlee le present de l’indicatif exprime souvent le future proche:
Ce soir je vais au theatre. Il part demain. Alors, tu t’amenes? Alors, je t’accompagne?
Nous sommes venues en passant.
Le present historique ou narrative. Il anime le recit, presente les evenements de facon spectaculaire:
L’autre jour, il tombe sur un Americain qui distribuait des chewinggum…Le petite reussit a en avoir un. Il rentre avec ca dans la bouche. (A. Stil. Le premier choc)
Le present de l’indicatif peut aussi marquer une action accomplice dans un passé tres recent par rapport au moment de la parile:
Ainsi au lieu de Je suis venu vous announcer une bonne nouvelle,on dira Je viens vous announcer une bonne nouvelle
Le passé compose marque une action achevee, mais envisage par rapport au moment actuel, une action qui a conserve ses liens avec le present. Il exprime le resultat present d’une action passee:
Cheri!
Qu’est-ce que vous avez dit?
Je n’ai rien dit
J’ai tres bien entendu. (R. Rolland. Pierre et Luce)
6. Le passe simple affecte une action a un moment du passe. L’action est presentee comme achevee a un moment ou une periode bien determine du passé et n’ayant aucun rapport avec le present-le passé simple n’est guere employe dans la conversation.
7. Le passé compose est parfois sub>stitute au future anterieur, peu usite dans la conversation. Il marque alors le resultat d’une action anterieure a une action dans le future:
- Une minute, j’ai fini…et tu vas me raconteur ca…(A. Stil. La lecon de francais
8. Le passé immediate insiste sur ce que l’action a eu lieu tout recemment. Ce mode d’expression periphrastique, ne dns le francais parle, a penetre dans les autres styles de la langue, mais il a conserve nanmoins sa couleur stylistique originaire.
9. pour designer une action future dans ses rapports avec le present, le francais parle se sert non seulement du future simple et du present de l’indicatif, mais aussi du futur immediate:
…Je vais vous raconteur ce qui se passait dans les veilles autrefois,les veillees a la campagne. (L’elaboration du francais ellementaire)
10. La concordance des temps du verbe joue un role important dans la grammaire francaise, vu son systeme verbal developpe et ramifie. Cependant les regles de la concordance des temps ne sont pas toujours strictement observees par la langue parlee. Le francais parle prefere souvent le present a l’imparfait, surtout si l’on insiste sur ce que l’action ou l’etat indique par le verbe de la sub>ordonne est reel et la coincidence avec le moment de la parole est evidente:
On m’a dit qu’il est malade - au lieu - On m’a dit qu’il etait malade.
11. dans le fr. parle on dira indifferemment sans se conformer a la regle:
Je veux qu’il vienne au lieu de J’ai voulu qu’il vint
J’ai voulu qu’il vienne Je voulais qu’il vint
Je voulais qu’il vienne J’avais voulu qu’il vint
J’avais voulu qu’il vienne
12. cette tendance se fait voir dans les dialogues des pieces de theatre et des romans:
J’avais peur que tu sortes et que tu tentes de l’enterrer malgre le jour. (J. Anouilh. Antigone) (au lie de que tu sortisses, que tu tentasse).
La valeur stylistique des formes verbales
le present de l’indicatif possede une valeur semantique etendue. L’action qu’il indique peut se rapporter a de differents moments de l’actualite, ainsi qu’au passé et au future. Le role essential du present de l’indicatif est de marquer une action se produisant au moment meme de la parole. Mais il marque aussi bien des actions habituelles se rapportant a une periode plus ou moins etendue de l’actualite et des actions dites “hors du temps”.
le present historique apparait dans les moments decisifs ou culminants de la narration; il met en lumiere la rapidite des actions effectuees au passé, les transporte dans l’actualite et prete au recit des nuances expressives.
Tantot ce ne sont que quelques verbes qu’on met au present, dans une narration faite au passé:
…Tout le village se met en route, et nous arrivons la-haut avec une procession d’anes charges de ble,-du vrai ble, celui-la!
Tantot c’est tout un fragment d/un recit fait au passé:
…Il courut a l’echele, le jardinière l’avait enchainee,…Julien, anime dans ce moment d’une force surhumaine,tordit un des chainons de la chaine qui retenait l’echelle; il en fut maitre en peu de minutes et la placa contre la fenetre de Mathilde…
a partir de la 2eme moitie du XIX s. l’emploi du present de l’indicatif dans des functions varies va toujours croissant. Il n’est pas rare qu’il soit employe comme temps principal de la narration, voire d’une description:
Tiens,bonjour, docteur! s’ecrie-t-il a l’adresse d’un jeune homme assis seul sur un banc. Tous les deux, comme de vieilles connaissances,se dirigent vers les terrasses du café de l’ile et s’attablent sous une tonnelle a l’ecart. (J. Laffitte. Nous retournerons…)
Comme toute la narration est faite au present, le contraste entre ce dernier et les formes du passe n’est plus en jeu. Le sens gr. de ce present est le meme que celui du present historique ou bien de l’imparfait descriptif: il marque des actions accomplies ou en train de s’accomplir. Mais sa valeur stylistique est toute autre: le recit en entire est transporte sur le plan de l’actualite.
C’est un moyen nouveau qui anime et “dramatise” l’action. Le present historique –son employ n’est pas limite par la prose litteraire; on le retrouve dans la presse,dans les ouvrages scientifiques
5. L’imparfait de l’indicatif designe essentiellement une action passee inavhevee, une action dans le passé simultanee a une autre. L’imparfait designe des faits accomplish,mais les presente comme s’ils etaient en train de se realiser:
Le lendemain soir trios bombes eclataient sous la voiture de l’empereur, devant l’Opera. (E. Zola. Son Excellence…)
L’imparfait stylistique apparait dans la prose fr. au cours de la 3eme moitie du XIXs. C’etait d’abord l’usage des romanciers naturalists. Plus tard ce mode d’expression se repand un peu partout, les publicists et les journalists en usent autant que les romanciers. Il penetre meme dans la prose scientifique.
6. le passé simple presente l’action comme realisee et terminee au passé et aucun rapport avec le present. Dans le francais d’aujourd’hui le passé simple est surtout le temps de la narration. Le style scientifique et le langage de la presse usent du passé simple surtout lorsque les faits sont envisages retrospectivement. La sphere habituelle dee l’emploi du passé simple est la prose litteraire. Le passé simple peut preter a l’enonce une tonalite solennelle, quelque chose de sub>lime, voire d’epique. La valeur gr et la couleur stylistique du passé simple determinant son role, ses functions concretes dans un texte litteraire. Dans le discourse direct de personages, ces formes livresques et quelque peu archaiques apportent une nuance de recherché demodee:
--Je serais pere et grand-pere,si vous l’aviez voulu, Clementine. Mais vous epousates M. Achille Allier,riche campagnard nivernais…(A. France. Le crime…)
D’autre part, le passé simple peut produire uneffet comique provenant du contraste entre la nature stylistique de cette forme verbale et un contexte familier,une situation de tous les jours:
--He! he! Therese,j’ai appris que vous aussi vous eutes en votre temps une jolie figure. (Ibid)
7. Le passé compose designe une action accomplice et chevee au passé,mais envisage par rapport eu present; les resultants de cete action sont valuables au moment ou l’on parle, ou l’on ecrit. Cette premiere valeur gr du passé compose fait que cette forme verbale est le temps de la conversation.
Les pronoms
1. Les pronoms sont les memes pour tous les styles de la langue fr,cependant le fr parle affectionne certaines formes de pronoms personnels et demonstratifs, ainsi que certaines manieres d’employer ces pronoms, en leur pretant des nuances expressives varies. Le systeme des pronoms personnels fr c’est qu’il possede 2 series de formes: pronoms vonjoints et disjoints ou atones et ttoniques:
- Moi, je trouve ca tres mechant de tuer les betes
- Ecouter bien, voila: je vais partir. Toi, tu t’en moques?
- Oh, moi …j’attends que tu sois parti pour me desoler.
2. Pour les pronoms de la 1ere et de la 2eme personne du pluriel les formes conjointes et disjointes coincident. Au besoin le fr parle supplee a cette deficience en ajoutant a ces formes le pronom autres:
Nous autres,on n’a rien vu.
Regardez ca, vous autres!
La 1ere et la 2eme personne du pluriel peuvent aussi etre mises en vedette par la simple repetition du pronom:
-Qu’est-ce que vous attendez pour descendre,vous? (G. Simenon. La pipe de Maigret)
3. la langue parlee familiere n’emploie pas toujours le “il” impersonnel dans des locutions telles que: “il faut”, “il parait”:
- Maintenant faut que j m’en aille…(H. Bazin. Leve-toi et marche)
- Faut tuer la guerre. La guerre, elle! (H. Barbusse. Le feu)
4. La langue parlee est la premiere a employer les pronoms de la 2eme personne du singulier: “tu,te,toi”. Ce pronom designe tout simplement la personne en question, son employ n’implique aucune nuance expressive ou eotionnelle. Le choix du pronom personnel prete a la phrase des nuances expressives varies. Les pronoms je, il, ils, elle, elles sont les plus neuters. Au contraire, l’emploi du pronom nous a la place deje de tu ou devous est expressif,comme on le voit dans les exemples:
- Es-tu de ceux-la, toi?
- Nous en sommes(au lieu de j’en suis)
- Ah ca, momes, avons-nous dine? (au lieu de avez-vous dine)
5. On. Dans la langue parlee la valeur de “on” peut etre concretisee. “On” remplace alors n’importe quel autre pronom personnel-sujet, ce qui prete a l’enonce diverses nuances expressives,precisees par le contexte et la situation:
Alors, ce rhume,ca va?
Comme ca,Monsieur. On tousse encore.
6. L’emploi familier de “on” equivalent a “nous”:
- Ou est-ce qu’on va, papa? Ou est-ce qu’on va? Disait le petit garcon. (Vercors. Le silence de la mer et autres recits)
7. L’emploi des 2 pronoms a la fois:
Alors c’est ca, nous les femmes, on serait bonnes pour attendre et pleurer! (J. Laffitte. Nous retournerons…)
8. “On” pour les pronoms de la 3eme personne du singulier et du pluriel:
On ne savait pas trop a quoi employer leur temps, c’etait visible.
9. parmi le pronoms demonstratifs un seul appartient par excellence a la langue parlee: c’est le pronom “ca”, doublet morphologique et synonyme de la forme “cela”, les 2 formes du demonstratifs “ca” et “cela” ont le meme sens:
- Mais ca vous fait de la peine?
- Oh, oui.
Elle rit de contentement.
Cela vous fait rire, mechante. (R. Rolland. Pierre et Luce)
Le francais parle et les modalites
1. Modalite – les rapports qui existent entre le fait enonce et la realite ainsi que l’attitude du sujet parlant envers ce fait. Pour traduire la modalite, le fr dispose de moyens multiples qui relevant de la grammaire, du lexique et de la phonetique: les modes du verbe, certains adverbs et locutions adverbials, l’intonaiton.
Dans la conversation on veut attirer l’attention de celui a qui on parle, exprimer l’approbation ou la disapprobation. Tres frequent est l’usage, en tant que termes modaux, de certains formes de l’imperatif des verbes “voir”, “tenir” et “aller”: “voyons”; “tient”, “tenez”; “va”, “allons”, “allez”:
Voyons, mon petit ami, achevez ce que vous vouliez dire…
Tu parais soufrant. Voyons, dis-moi ce qui ne va pas, franchement (M. Avme. Les contes…)
2. on employ aussi avec une valeur modale particuliere la 2eme personne du singulier et du pluriel de l’indicatif present des verbes “parler” et “penser”: “tu parles”, “vous parlez”; “tu penses”, “vous pensez”:
- Ecoute, tu veux travailler tout de suite?
- Tu parles. (J. Laffitte. Rose France)
3. Certains mots classes parmi les adverbs (vraiment, bien) sont employes aussi comme mots et particules a valeur modale, ce qui ne viole point les norms de la langue. C’est la langue parlee:
Tu vois bien…ce n’est pas un mouton, c’est un belier
4. La langue parlee familiere va plus loin: elle prete une valeur modale a d’autres adverbs et locutions adverbials,comme par exemple “un peu”, “quand”, “des fois”:
Regardez-moi un peu!
Dis-moi un peu, toi, qu’est-ce qui te manqué?
5. La langue parlee transforme aussi en particules d’insistance et de renforcement les conjunctions “mais” et “donc”:
mais oui; mais si; mais pas du tout; dites donc ce qu’il y a.
6. Certains pronoms (moi, me, te, vous) prennent aussi une valeur modale lorsque leur employ est expletive:
Monte-moi ca en vitesse chez M. Lebrun
LEXIQUE
1. La plupart des mots et locutions employes dans la conversation appartiennent au lexique neuter, a couleur stylistique zero. Les plus frequents: etre, avoir, faire, aller, voir,dire, savoir, vouloir, prendre, parler, travaillr, lire…
Parmi les mots et locutions a couleur stylistique il y a 2 couches:
1) le lexique familier – les mots et expressions qui n’enfreignent pas les norms de la langue, mais qui sont employes le plus souvent dans la conversation familier
2) le lexique populaire qui s’ecarte de la norme et se trouve en marge du fonds literraire
2. L’expressivite des mots peut etre due aux,morphemes,tells les suffixes diminutives et pejoratives. La langue parlee affectionne les mots diminutives. Ces diminutives presentment des differences stylistiques. Les sub>stantives derives a l’aide des suffixes –et, - ette sont pour la plupart des mots plus ou moinsneutres, tandis que les diminutives formes avec les suffixes –ot,-otte sont plus familiers:
Chansonnette,garconnet,jardinet,maisonnette, manotte
Le francais parle familier affectionne le suffixe –ot; ainsi on dit, familierement “petiot” pour “petit” et “ chero” pour “cheri”
3. Frequentes sont les formations verbales avec les suffixes –iller, - oter(-otter): boitiller-bouillotter; sautiller; toussoter; pianoter,vivoter:
Une jeune fille boitillait al’arriere. Celle-la etait jeune, tres jeune.
4. Nombreuses sont les formations a suffixes pejoratives,nominaux et verbaux: - aille,-ard,-asse,-aud,-ailler,-asser:
marmaille,pietaille,pretraille;
froussard,papelard,pleurard,richard;
bonasse, paperasse;
finasser,trainasser
5. Les formation prefixales essentiellement propres au francais parle sont bien rares. On renforce certains mots principalement des verbes,en y aoolant le prefixe r - ou re-,ou encore le prefixe de - ou de - Ainsi on dit “remonter” pour “monter”, “se revenger” pour “se venger”. “re” marque la repetition de l’action:
Il y a quelques chose dans ma valise qui n’est pas en place. On redeballe, on retrie, on rempaquette.